Les émissions de gaz à effet de serre liées au numérique sont plus graves qu’on ne le pensait

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Le bilan carbone du numérique a été sous-estimé et autres actualités scientifiques.

Selon une étude parue dans la revue "Patterns", les émissions de gaz à effet de serre liées au numérique sont probablement plus graves qu’on ne le pensait. Pour cette méta-analyse, des chercheurs britanniques ont disséqué et analysé de façon critique un grand nombre d’études et de rapports qui ont tenté de quantifier les impacts environnementaux du numérique, notamment des émissions de gaz à effet de serre. Ils ont décelé un certain nombre de biais dans ces études. Selon eux, le bilan carbone du numérique n’est pas seulement l’énergie consommée par nos téléphones, nos ordinateurs ou autres. En effet, les dernières études ne tiennent pas compte des émissions totales liées au cycle de vie complet des appareils électronique. D’après ce papier, le numérique génère en fait 2,1%  à 3,9 % des émissions mondiales de CO2. C’est presque deux fois plus que les précédentes estimations. En comparaison, l’aviation représente 2.5% des émissions de CO2. Autre conclusion de ce papier : sans régulation stricte, le bilan carbone du numérique va devenir encore plus salé.

Hugues Ferreboeuf, chef de projet au sein du think tank The Shift project. Il est directeur du groupe de travail du rapport intitulé “ Pour une sobriété numérique". 

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Hughes Ferreboeuf

2 min

La Méthode scientifique
58 min

En 2020, les dépenses de santé en France ont chuté

Selon un rapport du ministère de la Santé publié hier, en 2020, les Français et Françaises se sont moins soignés. C'est un autre dommage collatéral de la crise sanitaire. La DRESS (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié son bilan détaillé des dépenses de santé et de la consommation de soins en France. En 2020, alors que les soins hospitaliers ont bondi, la médecine de ville et les soins ambulatoires ont historiquement chuté : moins de consultations chez les dentistes, chez les médecins, moins de transports sanitaires ou d’auxiliaires médicaux. C'est « un recul inédit depuis 1950, première année disponible des comptes de la santé ». En revanche, avec les dépistages massifs du Covid-19, les dépenses destinées aux laboratoires d’analyses ont explosé.

Cartographier les vents galactiques

Selon une étude parue aujourd'hui dans la revue "MNRAS_"_, des vents galactiques ont été cartographiés pour la première fois.  Une équipe internationale (dont des chercheurs du CNRS) ont utilisé l’instrument MUSE du Very Large Telescope au Chili, un spectrographe 3D conçu pour explorer l'univers lointain. Ils ont observé la jeune galaxie Gal 1. Leur étude décrit les échanges de gaz provoqués par les vents galactiques et la formation d’une nébuleuse autour de Gal 1. Ils ont ainsi observé que 80% à 90% de la matière baryonique (la matière dite normale, contrairement à la matière noire) sont renvoyés en dehors de la galaxie, dans l’espace intergalactique. Ce travail affine les modèles d’évolution des galaxies.

Lorsque nous sommes captivés par la même histoire, nos cœurs se synchronisent

Enfin, selon une étude parue dans la revue "Cell Reports", lorsque nous sommes captivés par la même histoire, nos cœurs battent à l’unisson. Les chercheurs du Paris Brain Institute ont mené plusieurs expériences avec une petite cohorte d’une vingtaine de personnes. Equipés d’électrocardiogrammes, les participants ont écouté un court extrait de 20.000 lieues sous les mers ou regardé des vidéos pédagogiques...  Pour certains, leur concentration était perturbée avec des bruits parasites. Les chercheurs ont découvert que lorsque les participants sont attentifs à un même récit, leur fréquence cardiaque se synchronise. On observe les mêmes fluctuations pour le rythme du cœur. Selon les chercheurs, la concentration provoquerait des stimuli au cerveau, qui influencerait notre fréquence cardiaque.

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