L'effondrement et moi, épisode 2 : L’activisme écolo

L'effondrement et moi, une série de Karine Le Loët. ©Radio France - Emilie Sarnel
L'effondrement et moi, une série de Karine Le Loët. ©Radio France - Emilie Sarnel
L'effondrement et moi, une série de Karine Le Loët. ©Radio France - Emilie Sarnel
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Karine Le Loët se débat avec son angoisse climatique et cherche des solutions pour passer à l’action. Un jour, elle retrouve Chloé, une copine activiste qui participe aux campagnes d’Ende Gelande, un mouvement de désobéissance qui vise à stopper l’exploitation très polluante du charbon en Allemagne.

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Mi-septembre, entre deux confinements, Karine rejoint des amis en terrasse. Parmi eux, il y a Chloé, une activiste qui s'engage dans des actions de blocage de centrales ou de mines aux côté du mouvement de désobéissance civile Ende Gelände, qui lutte contre l'exploitation du charbon. Ce jour-là, l’idée fait son chemin : si elle peut le faire, pourquoi pas moi ?

"C'est une reprise de pouvoir, et cela permet de ne plus se sentir seul dans son coin avec ses angoisses. On sait que les personnes qui nous entourent ont le même niveau de lucidité et d'anxiété. C'est un bon anti-dépresseur : il y a une grande joie dans ces moments-là." Chloé

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Alors fin septembre, Karine part pour la Rhénanie, au milieu d'un bassin minier, pour suivre des activistes d’Ende Gelände et comprendre ce qui les habite. Elle commence par rencontrer "Piaf", un ami de Chloé. Ce dernier lui a donné rendez-vous via une messagerie cryptée. Il va lui servir de guide.

"Parfois on rentre dans une mine. Parfois, on bloque des lignes de chemin de fer qui acheminent le charbon à la centrale. Mais nous, nous allons faire autre chose." Pierre

Piaf et son groupe craignent que leurs projets d'actions n'arrivent à l'oreille des policiers. Alors, ils gardent les infos secrètes.

"C’est une immense colère. Mais je n'avais jamais réussi à la transformer en action. Et quand j’agis, je ressens de la puissance. Comme si j'arrivais enfin à crier "non"." Piaf

Chaque membre protège son identité. Viennent-ils de familles bourgeoises ou anarchistes ? Sont-ils profs d'histoire, paysans bio ou banquiers en quête de sens ?

Karine part finalement à la rencontre d'un second groupe. Elle les rejoint dans une gare et part avec eux vers une destination inconnue. Dans le train, elle fait la connaissance de Marie. Comme Piaf, c'est la destruction de l'environnement qui a fait naître sa colère.

"Pour moi, c'est important de faire des actions. Si je n'en fais pas souvent, je sens un vide… J’ai l’impression de me laisser engloutir à nouveau par le système. C'est important de lutter, pour continuer à bloquer, à faire pression et à faire connaître les actions. Et de l'autre côté, préparer les alternatives. Cela fait quelques années que je me forme sur l'auto-construction, la permaculture. Le jour où ça va s'effondrer, je serai prête." Marie

Les militants du cortège ne savent ni où ils se rendent, ni de quoi l'action sera faite. Bientôt, ils dépassent un panneau "interdit d'entrer" et découvrent leur cible. L'action commence…

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Merci aux activistes d’Ende Gelande, à Chloé, François et Cécile.

Retrouvez l'intégralité de la série de 4 épisodes de Karine Le Loët : L'effondrement et moi.

Première diffusion : 10/12/2020

  • Reportage : Karine Le Loët 
  • Réalisation : Clémence Gross et Emmanuel Geoffroy
  • Mixage : Marie Lepeintre

Des nouvelles  

Depuis le reportage, Chloé s’est installée en région parisienne, dans une petite maison avec un jardin potager et a rejoint une AMAP. Elle est au point mort côté militantisme mais a adopté un chien qui, dit-elle, est un "très bon anxiolytique" contre l’angoisse. Pas de nouvelles, en revanche des deux groupes de militants français qui avaient participé à la campagne d’automne d’Ende Gelände, en Allemagne.

Musique de fin : " Slippery Slope" - The Dø

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